Julien Blanc Ginestou est né le 28 juillet 1987, à Perpignan. Il grandit dans le quartier du Moulin à Vent.

     À 10 ans, il arrive dans ce nouveau quartier, avec ses rollers et ses crayons, parce que Julien depuis tout petit c’est un passionné. Dans ses différentes écoles, il était connu comme le dessinateur et le sportif. Le quartier du Moulin à Vent marquera son début dans le graffiti et ses premières rencontres. Autodidacte et artiste pluridisciplinaire, il crée ses propres stickers qu’il collera dans les villes qu’il arpente. De sa passion pour le roller naît une pratique difficile, celle du hockey sur glace en compétition. Il suit une formation d’infographiste à Toulouse, dont il finit diplômé, parallèlement il dessine toujours énormément, mais s’essaye peu à peu à la peinture. 

Inspiré par une maman elle même très créative, il disait lui même “Si je peins c’est grâce à toi, parce que j’ai toujours vu des tableaux et des peintures à la maison”. Comme un héritage familial, la peinture est le point d’ancrage de cet artiste, pourtant reconnu pour ses graffiti aujourd’hui. Sa mère lui apportera une ouverture d’esprit et une culture de l’art. Il commence à travailler, en alternance, dans une entreprise en tant qu’infographiste, auprès d’artistes photographes au Festival Visa pour l’image, un festival international de photojournalisme, uniquement à Perpignan. Il y réalisera à ce moment là sa première exposition, dans sa ville natale.

À côté du graffiti, il peint toujours, les toiles gardent une place toute particulière dans son cœur. Il aimait tester différentes matières et techniques, jusqu’à obtenir le rendu qu’il attendait. Mais contre toute attente il décide de s’engager dans l’armée, car il s’est rendu compte que ce qui l’animait ce n’est pas une vie dans un boulot stable, mais ce besoin insatiable d’aventures et de vivre intensément. Il entame une carrière en tant que chasseur alpin sur Chambéry, puis de parachutiste sur Toulouse. L’armée marquera un tournant dans sa vie, il y prendra beaucoup de plaisir, il y trouvera une famille militaire, voyagera et se nourrit de valeurs humaines et d’autant d’expériences. À cette période il rencontre Caroline, celle qui partagera sa vie et deviendra la mère de ses deux enfants. 

C’est ainsi qu’il décide de monter à Paris la rejoindre. Dans cette ville pleine d’opportunités et porteuse de talents, il rencontre des graffeurs qui l’encouragent à continuer. À force d’entrainement, de travail et d’acharnement il deviendra le Flair2 que l’on connaît. Il enchaîne les expositions à Paris et Toulouse, mais reviens vivre sur Toulouse, la ville de coeur de ses études. Au long de ce talentueux parcours il réalisera de nombreux évènements très importants dans la carrière d’un artiste, collaboration avec d’autres artistes, sélectionné pour le projet 102 à Paris, exposé pour Agnes B, de nombreux solo show, apparition et interviews dans des magazines spécialisés de graffiti, des festivals de musique ou de graff, façade d’une entreprise Toulousaine, exposition Mister Freeze à Toulouse, vernissages avec Pierre au Mercedes de l’Union, Collection Immobilière… Mais aussi dans le monde entier Maroc, New York, Los Angeles, Hong Kong, Miami…

Ce parcours ambitieux le mènera à intégrer la résidence artistique La Pépinière de Ceet qui décidera de lui donner un coup de main pour se lancer. Il choisira le pseudo Jibeone pour son nom d’artiste légal, c’est-à-dire pour les toiles, un acronyme stylisé de ses initiales “JB” prononcé “Jibé”. Mais Julien c’était avant tout quelqu’un de très inventif et créatif qui pouvait s’inspirer d’un rien, un rien pouvait lui inspirer une émotion. Très sportif, sensible, loyal, drôle et rempli d’amour Julien laisse derrière lui le souvenir d’un rayon de soleil. Précis et déterminé à atteindre les objectifs qu’il se fixera tout au long de sa vie, il deviendra un artiste renommé et l’un des meilleurs graffeurs du sud de sa génération. Perfectionniste et bosseur, il fondera sa notoriété sur ces valeurs profondes. 

Julien était un petit garçon curieux qui passait son temps à dessiner, faire du sport pour devenir un homme humble, pied sur terre et qui était doté d’un talent immense. 

Merci à sa sœur Pauline, pour toutes ces informations.